Notre dernier article s’est terminé par une devinette. Elle vous a laissé bien perplexes, revoyons la photo.

Cette grosse remorque sert à tracter un planeur au bout d’un câble enroulé sur un tambour propulsé par un puissant moteur. Cet engin est installé au bout de la  piste, et un planeur est accroché à l’autre extrémité du câble.

L’enroulement du câble permet l’envol et la montée du planeur. Une fois la hauteur maximale atteinte, le planeur largue le câble qui descend maintenu par un parachute. Ensuite, il poursuit son vol. Une voiture de piste vient alors chercher le câble pour le dérouler jusqu’au départ de la piste. Sur la photo, elle est près de la remorque, et va  repartir.

Ci-dessous, voilà les photos d’un décollage.

Ce lancer au treuil est beaucoup plus économique que le remorquage en avion et produit très peu de nuisances pour les riverains.

Cadix rigole, elle vous a bien tous « collés ».

Repartons ce soir encore en Provence. Nous nous sommes arrêtés durant nos vacances, pour admirer tout près d’Arles, cette belle abbaye, bâtie sur un ilot rocheux.

Cette abbaye s’illustre par la construction de deux ensembles monastiques  construits, du 10^ème au 18^ème siècle.

Fondée en 949 sur une île entourée de marais, elle abritait des moines bénédictins dont l’essentiel du temps était occupé par la prière, la lecture, la méditation ou le travail manuel. A la fin du 11^ème siècle, on en comptait 60 vivant des biens fonciers, des droits seigneuriaux et des aumônes. Les religieux de St Maur réformèrent cette abbaye en 1639. En 1786, l’abbaye fut sécularisée, puis vendue en 1791 comme bien national. Les bâtiments en partie détruits, ont été sauvés par la ville d’Arles qui les racheta dès 1838. Ils sont classés monuments historiques.

Une partie des bâtiments se visite. Mais, il faisait très chaud, et il n’était pas concevable de laisser notre Cadix dans la voiture.

Voici donc quelques vues des façades.

Nous terminons l’article comme souvent, avec Cadix, posant devant l’entrée.

Pour nous changer des agapes de Noël, partons en promenade si vous le voulez bien dans ce sud que j’aime tant !

Aigues-Mortes, vous connaissez ?

C’est bien lui, Saint Louis qui en 1240 décida la construction de cette ville pour s’ouvrir un accès à la Méditerranée, dans ce pays fait de marais, de sable et d’eau. Les fortifications de cette cité domine toujours la Camargue offrant un des ensembles d’architecture médiévale les mieux conservés de France.

Cependant, c’est d’une femme, Marie Durand, dont j’aimerais vous parler. Elle est une figure emblématique de la résistance à l’intolérance religieuse.

Elle est née le 15 juillet 1711. Elle a été incarcérée à l’âge de 19 ans, seulement, parce que son frère était un pasteur protestant. Le gouvernement français ne put saisir le jeune pasteur, mais réussit à arrêter sa sœur et son père.

Elle fut emprisonnée à la Tour de Constance, célèbre prison pour femmes.

On sait qu’elle était une des plus jeunes incarcérées, que son courage, sa résignation lui avaient  donnés  un grand ascendant sur ses compagnes d’infortune. Toujours, elle soutenait les plus découragées,  elle devint l’âme de cette résistance aux pressions de la hiérarchie catholique pour favoriser les conversions.

Marie est restée incarcérée jusqu’à 60 ans sans abjurer sa foi malgré les promesses de libération qui lui furent faites. C’est à elle, qu’on a attribué le mot gravé sur la margelle du puits de la Tour de Constance : Register, en latin, se traduit par Résister.

En 1968, fut inauguré un mémorial huguenot au pied de la tour.

On y trouve : la galère où ramaient les huguenots condamnés, la grille évoquant les prisonnières, et la croix huguenote.

Puisque ce soir, hommage est rendu aux femmes, et bien ce sont Cadix et sa maîtresse qui vous disent ….

A BIENTOT !!!

Tout près de l’église Notre Dame de Beauregard, je suis allée visiter le musée villageois. Il retrace la vie  menée autrefois à Orgon, et en Provence. On y voit de nombreux documents historiques, quelques ustensiles nécessaires à la vie courante, et de beaux vêtements.

J’ai beaucoup aimé les costumes provençaux. Je vous les laisse admirer.

La visite terminée, je suis allée retrouver Pierre et notre Belle de Cadix, qui prenait le soleil !

Notre excursion en Lubéron nous conduit à Orgon, joli petit village bordé par la Durance.

En arrivant, on voit de loin les vestiges de son château. 

Cet éperon rocheux fut fortifié dans les derniers temps de l’empire romain. Euric, roi des Wisigoths le prit d’assaut une première fois. Démolie, puis reconstruite, cette forteresse était chargée de surveiller la vallée de la Durance.

Elle permettait le prélèvement d’un droit de péage sur les voyageurs. C’était aussi   une prison. D’anciens parchemins font état de son utilisation pour retenir en captivité des seigneurs du Languedoc.

Elle deviendra propriété de Ferry de Lorraine, Comte de Vaudémont et de Guise, sa femme lui apportera en dot. La maison de Guise Lorraine conservera la Seigneurie d’Orgon durant plus de 3 siècles, jusqu’à la révolution de 1789.

Le château sera démoli par le sire de Baudricourt sur ordre de  Louis XI en 1481. En 1630, le château fut reconstruit par Charles de Guise, gouverneur de Provence. Mais quelques temps plus tard, Richelieu ordonna la démolition de tous les châteaux féodaux du pays. Orgon, place forte en premier lieu visé, ne résista pas à la mise bas de ses tours, créneaux et donjon. Cette seconde destruction fut la dernière.

Depuis Louis XIV, il est à l’état de ruines et ses pierres ont servi comme c’est souvent le cas à la construction d’habitation.

Pendant que nous contemplons cette forteresse, Cadix s’est couchée  et nous attend tranquillement.